Les 35 universités françaises les moins sélectives pour l’année 2024/2025

Trouver les universités les moins (ou non) sélectives en France n’est pas chose aisée. Il n’existe en effet aucun classement ‘officiel’ qui les différencie des autres dites plus sélectives. Néanmoins, certains indices permettent d’avoir une idée sur celles qui, potentiellement, acceptent le plus facilement les étudiants étrangers au sein de leurs campus.

Parmi ces indices-là on retrouve les classements internationaux qui prennent en considération :

  1. L’accès aux bourses partielles ou complètes.
  2. Le taux de réussite pour chaque faculté.
  3. Tout ce qui est post-études (accès facile à l’emploi après la diplomation)
  4. Les critères purement académiques comme le rendement dans la recherche scientifique et la disponibilité des moyens expérimentaux (labos, matériel…).

Être une université moins sélective signifie souvent (mais pas exclusivement) être plus ou moins mal classée dans ces derniers, même s’il existe plusieurs nuances à faire.

Université sélective ou pas ? Comment le savoir

Il faut tout d’abord savoir que ce concept même de sélectivité n’a pas de sens objectif. Du moins pas comme l’imaginent les étudiants maghrébins et africains qui tentent de continuer leurs études supérieures en France.

Même si nous comprenons ce qu’ils veulent dire par « Universités non sélectives », il n’en reste pas moins qu’il faut savoir que cela dépend de plusieurs éléments distincts. Avec des universités qui peuvent être à la fois sélectives et non sélectives !

On recommande d’ailleurs d’éviter les informations véhiculées de bouche à oreille, car elles sont souvent peu précises et peuvent très facilement induire en erreur. De ce fait, il vaudrait mieux se concentrer sur celles qui sont bien sourcées ou qui émanent de plateformes officielles comme Diplomatie-gouv.

Une histoire de spécialité

 On entend souvent des campussiens (ceux qui ont déjà fait des démarches Campus France) donner des avis différents, voire contradictoires, sur une même université. Certains diront qu’elle est très sélective alors que d’autres la classeront toujours avec celles dites non sélectives.

L’explication à cela c’est qu’au sein d’une même université, une formation (spécialité) offerte dans une filière donnée peut être très exigeante par rapport aux étrangers tandis que d’autres, peu convoitées, acceptent quasiment tous ceux qui postulent.

N’oublions pas qu’au final, le but d’une université (ou plutôt des départements) c’est de meubler ces formations qui intéressent peu les étudiants français. Elles prennent donc tous les étrangers qui ont la chance de tomber sur l’une d’elles… dans la limite des places pédagogiques disponibles bien évidemment.

Choisir avec cohérence

On peut très facilement, et de manière intuitive, deviner si une spécialité risque d’être sélective ou pas. Le critère principal à cela est l’employabilité après la fin de la formation. Les formations qui n’offrent pas beaucoup de débouchés professionnels sont souvent boudées par les étudiants.

Ceci fait qu’elles deviennent plus facilement accessibles par les étudiants étrangers, même si elles risquent de poser problème après pour le recherche de l’emploi (et donc le changement de statut). Un problème heureusement très facilement surmontable par un simple changement de filière une fois en France (après une année d’études).

Dans un registre parallèle, il ne faut pas sous-estimer l’importance de la cohérence du dossier qui peut valoir au campussien un refus de visa (l’échec de l’entretien), même si l’université l’accepte au sein de ses rangs. Il n’est par exemple, pas admissible (ni logique) de postuler pour une formation en Histoire des civilisations orientales alors qu’on a un cursus en génie civil (mauvais avis SCAC -> refus de visa motif 4).   

Les spécialités les moins sélectives

Parmi les spécialités les moins sélectives (dans n’importe quelle université) on retrouve celles qui traitent des sciences fondamentales, des métiers de niche (voire obsolètes), ou encore de savoirs abstraits.

En règle générale, ce sont celles relatives aux domaines suivants :

  • Mathématiques
  • Physique théorique
  • Philosophie
  • Zoologie (animaux)
  • Histoire et civilisations
  • Agronomie (spécialités de niche)
  • Etc.

Cet accès privilégié aux universités françaises pour les étudiants émanant de filières scientifiques semble se confirmer par les statistiques de la répartition des étudiants étrangers par spécialité d’études durant l’année académique 2020/2021.

Filière N° d’étudiants étrangersRatio sur la totalité des inscrits Évolution sur 5 ans
Sciences 78 999 33%20%
Sciences fondamentales et applications 59 246 25%23%
Sciences de la vie, de la santé de la terre et de l’univers 15 079 6%29%
Pluri-sciences 2 506 1%-35%
STAPS 2 168 1%12%
Arts, Lettres, Langues, SHS 71 730 30%0,30%
SHS 30 077 12%8%
Langues 22 281 9%5%
Lettres, sciences du langage, art 17 088 7%-13%
Pluri-lettres, langues, SHS 2 284 1%-21%
Économie, AES 44 584 19%1%
Sciences économiques, gestion (hors AES) 38 152 16%-1%
Administration économique et sociale (AES) 5 886 2%9%
Pluri-droit, sciences économiques, AES 5460,20%103%
Droit, science politique 27 698 11%3%
Santé 17 825 7%4%
Médecine 12 246 5%3%
Pluri-santé 3 549 1%12%
Pharmacie 1 470 1%9%
Odontologie 5600,20%-15%
Interdisciplinaire 1410,10%– 
Source : MESRI/SIES, 2021

Les 35 universités françaises les moins sélectives

Les universités françaises les moins sélectives sont généralement celles qui attirent le moins les locaux. Elles sont souvent loin des centres urbains et se trouvent parfois même dans les DOM.

Pour établir la liste qui suit des universités françaises qui risquent d’accepter le plus facilement d’étudiants étrangers, on s’était basé sur des classements qui prennent en compte plusieurs critères dont les plus importants sont le taux de réussite assez peu élevé et un moindre rendement dans la recherche scientifique.

La majorité sont près de petites villes

La liste non-exhaustive

Voici donc la liste des universités françaises considérées de manière générale comme moins, ou carrément non sélectives (même si cela dépend fortement de la spécialité choisie), de la moins sélective à la plus sélective :

  1. Université Polynésie française
  2. Université de Guyane
  3. INU Champollion
  4. Université du Littoral côte d’Opale (ULCO)
  5. Université de Corse – Pascal Paoli
  6. Université de Nîmes
  7. Université d’Artois
  8. Université de Reims Champagne-Ardenne
  9. Université de Perpignan Via Domitia
  10. Université de la Réunion
  11. Avignon Université
  12. Université de Toulon
  13. Université Rennes 2
  14. Université de Picardie Jules Verne
  15. Université de Pau et des Pays de l’Adour (UPPA)
  16. Université Sorbonne Nouvelle Paris 3
  17. Université de Bretagne Sud (UBS)
  18. Université d’Orléans
  19. Université Vincennes-Saint Denis (Paris 8)
  20. Université Toulouse Jean Jaurès
  21. Université de Rouen
  22. Université de Franche-Comté
  23. Université Bordeaux Montaigne
  24. Université de Haute Alsace – UHA
  25. Université Savoie Mont-Blanc
  26. Université de Bretagne occidentale (UBO)
  27. Université du Havre
  28. Université Paul Valéry – Montpellier 3
  29. Université Polytechnique Hauts-de-France
  30. Université de Tours
  31. Université de Caen Normandie
  32. Université de Clermont Auvergne (UCA)
  33. UVSQ Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines
  34. Université d’Evry-Val d’Essonne
  35. Université d’Angers

Les universités françaises qui comptent le plus d’étudiants étrangers

Il existe aussi un autre classement intéressant à analyser, qui est celui du pourcentage des étudiants étrangers dans certaines universités françaises. Il permet de constater un phénomène assez logique en soit.

Il s’agit du fait que la majorité des étudiants venants d’ailleurs préfèrent aller dans des facultés plus sélectives, pourvu qu’elles soient situées dans les grands centres urbains. La raison pour cela est qu’il est très difficile de trouver un emploi étudiant dans les petites villes.

Le choix des facs lors de la procédure Campus France ne doit donc pas être exclusivement fait par rapport à la sélectivité, mais il doit aussi prendre en considération la viabilité économie du projet d’études.

Les chiffres

Universités qui ont le plus d'étudiants étrangers en France
Nombre (en %) d’étudiants étrangers en France par université d’accueil
source : l’étudiant.fr

Important

Cela ne sert à rien de postuler à une université qui se trouve dans une ville (ou endroit) où l’étudiant n’a pas d’hébergement. Il faut ainsi penser à assurer ce dernier avant de demander un visa pour éviter un refus pour motif 5.

Quant aux logements CROUS réservés aux étrangers, ils sont souvent réservés aux premiers arrivants et surtout, aux étudiants de cycles supérieurs (Doctorat, Ingéniorat, Master…)


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